Fred Atlan et la galerie Eko Sato présentent » Précipités de voyage » dans le cadre de la Biennale de l’Image Tangible.
Le paysage est là, gravé en nous par des récits, des mythes, des images scientifiques, des tableaux et des films jusqu’aux cartes postales, je les revisite dans le huis clos de mon atelier. A la manière d’un enfant qui joue, mon champ photographique est un champ opératoire, où je construis pour déconstruire et reconstruire.
Muni de matière glanée dans mon quotidien je ré-anime cette dernière. Les éléments mixés entre eux sont figés par la photographie, cette dernière donne à voir ce que j’appelle des «précipités» de matière, des «précipités» d’humeur, des «précipités» de voyage.
Comme un « retour d’expédition », mes images figurent une fiction, une odyssée dans l’archaïque. Du rocher posé à l’objet flottant, de la chute à l’abri, du jour à la nuit, ces six images sont les symboles d’une mythologie fragile et angoissante. Ainsi, ces paysages « autres », fictions érigées aux résonances archaïques et brutales, questionnent notre regard contemporain recru, trop habitué à nier l’obsolescence et l’étrangeté.
6 paysages, 6 trophées